mercredi 17 octobre 2012

Le Chasseur et le Cuisinier



Il était une fois, un chasseur et un cuisinier. Bien qu’ils soient jumeaux, ils n'avaient rien en commun. Ni dans l’apparence, ni dans la structure physique, contrairement à ce qui arrive généralement.
Le chasseur avait la structure d’un vaillant conquérant. Ses caractéristiques physiques l’assimilaient à un ours, prêt à dévorer sa proie.
Ses aptitudes physiques, additionnées à son talent en matière de chasse, le menaient vers les champs et les forêts. La viande savoureuse de ses chasses, sa manière virile et – surtout - le fait d’être le premier-né, élevaient encore plus son estime devant son père.
A chaque fois qu’il revenait des champs, il apportait d’extraordinaires trophées de chasse. Cela le menait à être chaque fois plus admiré par tout le monde. «Un leader-né»-pensait son père, fier de lui.
Mais à chaque éloge reçu, le chasseur augmentait en fierté et vanité. Alors que son estime était extrêmement haute, celle de son frère chétif, calme, casanier et cuisinier, diminuait.
Contrairement au chasseur, le cuisinier était peu remarqué. Sauf si de ses mains habiles, sortait un plat savoureux.
Cependant, sa vie bien tranquille et casanière ne l’empêchaient pas d’être rusé. Il savait que, d’une manière ou d’une autre, son talent de cuisinier allait changer le cours de sa vie.
Encore très jeune, peut-être en raison de sa structure fragile, contrastant avec celle de son frère, il s'impliqua dans l'apprentissage culinaire. Après tout, pensait-il, tous ont besoin de se nourrir et dépendent d’une casserole. L’appui de sa mère a joué un rôle fondamental dans son apprentissage. Et cela l’a captivé au point de devenir, à l’avenir, sa fidèle allié.
En raison d’une richesse incommensurable, le chasseur se vantait, de mener, tôt ou tard, son puissant clan, en l'absence de son père. Cela était déjà déterminé. Le second est né pour servir le premier. Les proches, parents et amis comptaient déjà sur cela.
Seules deux personnes croyaient à l'impossible, c'est-à-dire, à l’inversion de ce fait. Elles croyaient à la Parole de Dieu: le cuisinier et sa mère.
Et, sans conflit familial ou «judiciaire», celui qui est né serviteur devint seigneur de celui qui est né seigneur. Le fort, l’imbattable, le vaillant, le brave chasseur, le chef de file, l’etcetera, le «tel» a donc fini par céder, pour un morceau de pain et un plat de lentilles fait par le cuisinier.
L'histoire d'Ésaü et de Jacob se répète au fil des millénaires parce que Dieu exalte les humiliés et humilie les exaltés.
Car comme il est écrit: “Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont...” (I Corinthiens 1:27-28)

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