vendredi 4 décembre 2009

Offrande et Sacrifice


Tout ce que je donne ou fais pour Dieu est une offrande, c’est-à-dire, jeûnes, prières, dons, travail à l’église, collaboration, etc … L’offrande, lorsqu’elle est donnée ne manque pas, alors que le sacrifice est différent : il pèse et manque.

Le sacrifice est unique et il a un nom. Lorsque Dieu a demandé à Abraham, Il a dit: “Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac…” (Ge 22:2) Nous pouvons observer qu’Il a dû dire quel était le sacrifice qu’Il voulait, parce que sinon Abraham aurait certainement renoncé à Ismaël, car les deux étaient ses enfants. Alors, Il a été spécifique dans Sa demande.

Certainement que ce qui est un sacrifice pour les uns est une offrande pour les autres, et vice-versa. Le sacrifice est quelque chose d’extrêmement personnel, car la vie de l’individu y est insérée. L’offrande n’a pas de vie, mais la considération : ‘’l'église a besoin d’aide’’, ‘’je suis en train de gagner des âmes à travers cette offrande’’, ‘’je suis arrivé ici et je n’avais rien’’, etc. Ce sont deux choses qui pour beaucoup sont bien semblables, mais en réalité elles sont complètement différentes.

La personne, lorsqu’elle présente son offrande, remet ce qui est offert, ce qui reste sur l’autel, et part. Dans le sacrifice, la vie de la personne reste sur l’autel, clamant pour elle, comme il est écrit : C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort. (Hébreux 11:4) Dieu a pris plaisir en Abel et son sacrifice, pas parce qu’Il est un mercenaire, mais parce que la vie de Abel était dans ce sacrifice, il y avait du sang, un renoncement. Cela a été la grande différence entre ce qui a été offert sur l’autel par les deux.
Le sacrifice ce n’est pas ce que la personne donne mais c’est ce qu’elle fait. Ce n’est pas le simple fait de sacrifier quelque chose sur l’autel qui va déterminer si c’est parfait ou non, mais c’est ce que la personne a fait pour arriver jusque là, c’est-à-dire, ce à quoi elle a dû renoncer et faire jusqu’au moment d’arriver devant Dieu.

Le sacrifice, qui a comme principaux facteurs de motivation la vision, ambition et révolte, est une révélation de Dieu, c’est-à-dire, s’Il ne parle pas, il n’y a pas. L’arôme de l’offrande monte jusqu’à Lui, mais le sacrifice fait Dieu descendre.

Le sacrifice fait hors de l’autel ne change la vie de personne. Pour changer, il doit être fait sur l’autel et l’on doit faire la chose correcte au bon endroit. La personne peut être habituée à faire des sacrifices hors de l’autel dans l’éducation des enfants, sauvant la vie des malades, abandonnant la famille à cause de sa profession, etc. Ces actions aident, mais ne changent pas la vie. Le sacrifice parfait est réalisé sur l’Autel, car c’est le lieu de Dieu, comme il est écrit :
‘’Le feu brûlera continuellement sur l'autel, il ne s'éteindra point.’’ (Lévitique 6:13)

Tous les problèmes, de même que la souffrance, les douleurs et la délivrance, sont résolus sur l’Autel. Sacrifier c’est ouvrir main de quelque chose de grand en faveur de quelque chose de plus grand. C’est ce que l’on donne et, S’Il ne répond pas, le chrétien est perdu. Ce qui nous laisse dans sa totale dépendance. C’est comme sauter d’un avion sans parachute, il n’y a pas de choix. Ce n’est pas ce que l’on veut donner, mais ce que Dieu veut que l’on donne.